Il est communément admis que l'homme opère dans des contextes socioculturels qui exigent le déploiement de beaucoup d’efforts pour relever le défi de vivre en harmonie avec la nature et/ou se réconcilier avec elle. Alors que la nature peut se passer de l’homme, celui-ci ne peut pas vivre sans la nature. Mieux encore, dans le cas de la dégradation de l'environnement et des ressources naturelles causée par l'activité humaine (GIEC, 1990), la nature ne cesse de se révolter contre les abus de l’homme, qui s’expose selon les zones et le degré de veille et d’adaptation à des catastrophes naturelles comme la sécheresse, les inondations et la désertification.
En l'absence d'infrastructures convenables pour résister
au changement climatique et renforcer la résilience, les êtres humains subissent
de temps à autre des châtiments naturels sévères tels que les déplacements
forcés, la migration et la fuite vers des lieux écologiquement sûrs (réfugiés
environnementaux). Les plantes et les animaux ne sont pas en reste, puisqu’ils
sont à leur tour victimes d’aléas climatiques (disparition, détérioration, déclin, etc.).
En dépit de cette situation alarmante, les flux
migratoires demeurent assez limités en raison de la coercition légale (Max
Weber) exercée par les Etats à l'intérieur de leurs frontières et ce, en vertu
du principe de la souveraineté nationale. Pire encore, de tels flux attisent
souvent le sentiment de la cohésion nationale pour rejeter l'autre (comme si
l'autre était l'enfer selon l'expression de Sartre) ; pourtant,
l'environnement ignore les frontières nationales et ne respecte la souveraineté
d’aucun pays.
Face à la cupidité de l’Homme (la recherche constante
de la prospérité), mais aussi des entreprises (la maximisation du profit), la
relation humaine avec l'environnement s’est considérablement dégradée et
transformée en une sorte de lutte durable pour la domination, le contrôle et la
surexploitation des ressources naturelles. La scène qui en découle se transforme
alors en une « tragédie des communs » (Garrett Hardin, Tragedy of the
commons) qui appuie la société du risque (Ulrich Beck, Risk of society) sous
l’effet de l'industrialisation et du recours massif à la technologie.
Par ailleurs, dans un contexte marqué par de profondes
mutations sociétales vers l'industrialisation, il n’existe aucun compromis entre
les visions politiques, bureaucratiques, économiques et même écologiques, qui
s’affrontent pour trouver une issue à cette situation environnementale tragique.
Tous les regards sont alors tournés vers la manière de gérer le commun humanitaire
en introduisant (ou non) des mécanismes
de régulation) l’instar de la tarification. Parallèlement, le système libéral
continue d’agir en préconisant l’amélioration du bien-être de l'individu à
court terme, sans se soucier des droits des générations futures à jouir de ressources
naturelles pérennes.
Dans cette perspective, les initiateurs de cet ouvrage
collectif intitulé : « Environnement, culture et société : ruptures
ou interconnectivités » invitent les chercheurs en sciences sociales à
soumettre des propositions d’articles, qui porteront, à titre indicatif, sur les
axes suivants:
- Capitalisme,
environnement et développement
- Le coût
économique de la protection de l'environnement
- La construction
sociale des concepts environnementaux
- La construction
sociale de l'environnement et de la culture
- Culture et
environnement
- Socialisation et
environnement
- Mouvements
sociaux et environnement
- Pensée politique
et idées environnementales
- L'acteur politique
et l'environnement
- La justice
écologique
- Ethique et
environnement
- Développement
durable ou durabilité sociale?
- Les groupes
d’intérêt et environnement
- L'économie des
ressources naturelles et le développement durable
- L'équité intergénérationnelle
- La solidarité intergénérationnelle
- Dette écologique
et justice intergénérationnelle
- La culture
environnementale chez l’acteur
Dates importantes et détails de la soumission :
- 30 Novembre 2021 : soumission d'un résumé (300 mots répondant à quoi?, pourquoi? et comment ?) comprenant le nom complet, l'affiliation, l'e-mail et une courte biographie.
- 15 Mars 2022 : Notification des résumés + consignes de rédaction.
- 1er Avril 2022 : Soumission finale de l'article.
- Juin 2022, Publication.
Remarque : Les propriétaires d'articles publiés ne peuvent revendiquer aucun privilège matériel pour la publication.
Les documents initiaux et finaux doivent être envoyés à l'adresse e-mail suivante :
arjil.org@gmail.com